Non, je n’arrive pas a accepter

mars 30th, 2008
Je sais que je me suis souvent énervée pour des histoires de papiers que je ne retrouvais plus et que, par crainte de ne plus retrouver mes documents, je ne range plus rien… Tout doit rester visible! C’est vrai, lentement, je suis devenue consciente des lacunes de mon esprit. Je m’aperçois que je ne peux plus faire ce que je faisais avant. J’ai beaucoup de difficultés à surmonter ma peur face à ces pertes. Tout ce qui était important dans ma vie m’échappe, mes souvenirs, mon travail… J’ai du mal à terminer une pensée, à comprendre des instructions pour l’ ordinateur ou à me souvenir d’une information… Les clefs, le téléphone: introuvables! Et je continue à tourner en rond, à chercher, et à chercher… Ma journée est faite de nombreuses recherches. Je n’ose pas redemander à mon entourage, car je sais qu’ils en ont marre. Quand le téléphone sonne, j’ai toujours un moment de panique: lors de la conversation, on va me donner un nom, un numéro a noter, une couleur, une marque de voiture ou tout autre information que je dois aller chercher et quelques minutes plus tard: le trou. Je ne retiens rien, je suis alors confrontée à la frustration, la colère et l’envie d’abandonner tout ce que j’ai entrepris. Tout devient une corvée. Il faut que j’accepte la maladie mais c’est assez difficile pour l’instant!!! Je n’arrive pas à me projeter dans l’avenir. Essayer d’accepter seule le diagnostic. Il n’y a peut-être qu’une personne comme moi qui peut vraiment savoir ce que je ressens et ce que je vis. Personne ne peut se mettre à notre place et accepter les changements au sein de notre couple. Moi qui ait toujours pris beaucoup de décisions, je deviens l’enfant, la personne qui ne peut plus prendre de responsabilités.
Accepter ce renversement? Pour le moment, je ne suis pas prête malgré les erreurs qui s’accumulent! Par exemple mon chien que j’ai oublié dans le coffre de ma voiture pendant trois jours, l’erreur des piqures successives entraînant le décès des chiots, les démarches administratives ou encore le contact avec les clients… Je m’emporte souvent mais je n’arrive pas encore à me dire que je n’avais pas le choix: il fallait arrêter mon travail. La passion de toute une vie! Moi qui me suis tant battue pour arriver à construire quelque chose que beaucoup considéraient comme utopique au départ… Vivre de ma passion est désormais impossible. Il faut que j’accepte comme tout le reste que j’arrête de me dire que c’est un échec. La réalité est là: maintenant même avec seulement deux chiens et un chat je suis perdue. Je suis incapable à penser à eux , à les nourrire… les caresser… C’est comme si je n’éprouvais plus aucun plaisir à être à leur contact… Pourquoi ? Pourquoi ?
Je sais que je me suis souvent énervée pour des histoires de papiers que je ne retrouvais plus et que, par crainte de ne plus retrouver mes documents, je ne range plus rien… Tout doit rester visible! C’est vrai, lentement, je suis devenue consciente des lacunes de mon esprit. Je m’aperçois que je ne peux plus faire ce que je faisais avant. J’ai beaucoup de difficultés à surmonter ma peur face à ces pertes. Tout ce qui était important dans ma vie m’échappe, mes souvenirs, mon travail… J’ai du mal à terminer une pensée, à comprendre des instructions pour l’ ordinateur ou à me souvenir d’une information… Les clefs, le téléphone: introuvables! Et je continue à tourner en rond, à chercher, et à chercher… Ma journée est faite de nombreuses recherches. Je n’ose pas redemander à mon entourage, car je sais qu’ils en ont marre. Quand le téléphone sonne, j’ai toujours un moment de panique: lors de la conversation, on va me donner un nom, un numéro a noter, une couleur, une marque de voiture ou tout autre information que je dois aller chercher et quelques minutes plus tard: le trou. Je ne retiens rien, je suis alors confrontée à la frustration, la colère et l’envie d’abandonner tout ce que j’ai entrepris. Tout devient une corvée. Il faut que j’accepte la maladie mais c’est assez difficile pour l’instant!!! Je n’arrive pas à me projeter dans l’avenir. Essayer d’accepter seule le diagnostic. Il n’y a peut-être qu’une personne comme moi qui peut vraiment savoir ce que je ressens et ce que je vis. Personne ne peut se mettre à notre place et accepter les changements au sein de notre couple. Moi qui ait toujours pris beaucoup de décisions, je deviens l’enfant, la personne qui ne peut plus prendre de responsabilités.
Accepter ce renversement? Pour le moment, je ne suis pas prête malgré les erreurs qui s’accumulent! Par exemple mon chien que j’ai oublié dans le coffre de ma voiture pendant trois jours, l’erreur des piqures successives entraînant le décès des chiots, les démarches administratives ou encore le contact avec les clients… Je m’emporte souvent mais je n’arrive pas encore à me dire que je n’avais pas le choix: il fallait arrêter mon travail. La passion de toute une vie! Moi qui me suis tant battue pour arriver à construire quelque chose que beaucoup considéraient comme utopique au départ… Vivre de ma passion est désormais impossible. Il faut que j’accepte comme tout le reste que j’arrête de me dire que c’est un échec. La réalité est là: maintenant même avec seulement deux chiens et un chat je suis perdue. Je suis incapable de penser à eux , de les nourrir… les caresser… C’est comme si je n’éprouvais plus aucun plaisir à être à leur contact… Pourquoi ? Pourquoi ?

Une réponse à “Non, je n’arrive pas a accepter”

  1. ludmilla110 dit :

    bonjour fabienne, j’ai lu tout ton blog il est très poignant et très bien écrit surtout très descriptif de la maladie. Mon mari à 49 ans et vient d’être diagnostiqué et s’est très dur à accepter et tout ce que tu à écrit , il le vit et moi sa conjointe , j’ai du mal à supporter tout ça il ne sait pas qu’il est malade car il est en grave dépression je souhaiterai aider pour l’association mais nous avons de très faibles moyens financiers, j’aimerai te demander si tu as parfois des grosses amgoisses ainsi que des malaises dû à la maladie car mon mari en a tous les jours, merci de me répondre et courage on en a besoin nous les malades et aidants.